vendredi, août 11, 2006

10 conseils pour une rentrée sans stress

Début

Votre enfant a passé plus de deux mois à s’amuser, à vivre à son propre rythme et à faire pratiquement ce qu’il voulait. Retrouver les contraintes de l’école, ne l’emballe pas forcément… Aussi, pour passer ce petit cap difficile, il aura besoin que vous soyez un peu plus disponible que d’habitude et que vous l’entouriez de toute votre affection. Voici 10 conseils pour une rentrée sans stress.

1 - Habituez-le à de nouveaux horaires

Après les grasses matinées et les soirées estivales, votre enfant a besoin de retrouver un nouveau rythme. Quelques jours avant la rentrée, avancez son heure du coucher et celle de son lever. Idéalement, l’heure du coucher ne doit pas excéder 21 heures, quitte à autoriser une demi-heure de lecture au lit.

2 - Préparez-le psychologiquement

Dans les jours qui précèdent le jour J, parlez-lui de l’école. Expliquez-lui pourquoi il y va et quels avantages il va en tirer. Votre argumentaire devra s’adapter au caractère et à l’âge de votre enfant : il va retrouver ses camarades et s’en faire de nouveaux, découvrir de nouvelles activités, apprendre des choses qui vont l’aider à grandir…

3 - Rassurez-le

Il est angoissé, et lorsque vous lui parlez de la rentrée, il pleurniche : “ Non, je ne veux pas y aller ! ” Rien de plus normal. Dites-lui que vous comprenez ses angoisses car il va changer de maîtresse, de classe… et qu’à son âge vous aviez vous aussi quelques appréhensions les jours de rentrée, mais que vous vous êtes fait de nombreux amis. Expliquez-lui qu’en cas de difficultés, vous serez à ses côtés pour l’aider à les surmonter.

4 - Préparez-le à être autonome

Surtout chez le tout-petit, le manque d’autonomie peut créer un véritable stress. Pour le lui éviter, apprenez-lui à se déshabiller et à se rhabiller tout seul. Pour l’aider, identifiez ses vêtements avec des étiquettes cousues portant son nom ou un sigle qu’il pourra reconnaître facilement. De plus, cela évitera les confusions fréquentes car il n’est pas rare que deux enfants portent un vêtement identique.

5 - Veillez à procéder aux vérifications médicales habituelles

Vision, audition, dents, vaccinations. C’est important pour son avenir votre enfant, car il est fréquent qu’un enfant devienne un “ mauvais élève ” uniquement à cause d’une mauvaise vue ou d’une audition défaillante. Comment bien apprendre si on ne voit pas bien ou si on n’entend pas correctement ce que dit la maîtresse ?

6 - Si votre enfant rentre à la maternelle, ou s’il change d’école (passage en 6ème, déménagement…)

N’attendez pas le jour J pour lui présenter sa nouvelle école. Rien de plus angoissant qu’un lieu sans repère dans lequel il se sentira perdu. Pour le familiariser avec l’endroit, faites plusieurs fois le trajet avec lui tout en lui expliquant où se trouvent la cour, les classes, le préau… S’il existe des “ journées portes ouvertes ”, emmenez-le visiter l’école, cela l’aidera à se créer de nouveaux repères et avoir confiance en lui le jour de la rentrée.

7 - Achetez-lui des livres sur l’école

Et en particulier sur la rentrée. Les enfants adorent s’identifier aux “ héros ” de ces ouvrages éducatifs. En plus, ça les rassure de voir que les autres sont aussi angoissés ou pleurent le jour J. D’autant que ça se termine toujours bien !

8 - Préparez-lui un petit sac ou un cartable avec ses affaires personnelles (vêtements de rechange pour les plus petits, carte de transport si nécessaire…)

Glissez-y aussi un objet qu’il affectionne particulièrement (un doudou, des images qu’il collectionne, un jouet…). Cela le rassurera d’emmener une petit morceau de son environnement habituel avec lui.

9 - Le jour J

Réveillez-vous suffisamment tôt pour éviter d’être trop “ speed ”. Il faut qu’il ait le temps de bien se réveiller et de prendre un bon petit déjeuner. S’il n’a pas d’appétit car il est angoissé, n’insistez pas, mais préparez-lui un encas (sandwich au fromage, barre aux céréales, fruits…) que vous glisserez dans son cartable.

10 - Accompagnez-le à l’école

Si vous en avez la possibilité (et s’il en a envie ! !), accompagnez votre enfant jusqu’à sa classe. Si vous ne pouvez pas l’accompagner, ne culpabilisez pas mais expliquez-lui bien les choses et essayez de vous libérer plus tôt le soir pour qu’il puisse vous raconter sa première journée d’école !

10 questions pour savoir si la rentrée stresse votre enfant :

1 - Est-ce que votre enfant se plaint de douleurs au ventre, de crampe ou de mauvaise digestion lors des premiers jours de classe ?

2 - Refuse-t-il de se rendre à l'école pour toutes sortes de raisons ou pleure-t-il à ce sujet ?

3 - Fait-il de l'insomnie à la rentrée des classes ?

4 - Fréquente-t-il un nouvel établissement scolaire cette année ?

5 - Est-il au premier cycle du primaire ou entre-t-il en première secondaire ?

6 - Votre enfant a-t-il peur d'amis à l'école ou dans sa classe ?

7 - Vit-il d'importants changements dans sa famille ?

8 - Est-il peu bavard lorsque vient le temps de raconter ses journées à l'école ?

9 - A-t-il des sueurs froides, des palpitations, voire même des difficultés respiratoires lors des premiers jours de classe ?

10 - A-t-il tendance à être agoraphobe, c'est-à-dire à ne pas se sentir à l'aise en public ?

Si vous répondez oui à l'une ou plusieurs de ces questions, tentez de savoir si votre enfant pourrait être angoissé par ses premiers cours en classe, afin de l'aider à mieux s'adapter.
Fin


Références
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho
_pour_tous/enfant_bebe/ps_2181_stress_rentree.htm


http://www.petitmonde.com/iDoc/EnBrefUnique.asp?id=22045&

Pour en savoir plus…
http://www.webdlambert.com/rentree.html#aider

http://www.fgiworld.com/headlines/back_
to_school/la_rentree_scolaire.pdf

jeudi, août 03, 2006

Eduquer sans punir, c'est possible

Début

Les parents ont un devoir d'éducation envers leurs enfants. Ils ont la difficile tâche de guider le jeune enfant pour lui permettre d'acquérir peu à peu son autonomie et de devenir à l'âge adulte un individu et un citoyen responsable.

Pourtant, ce vaste programme n'est pas toujours facile à assumer et les jeunes parents se trouvent souvent démunis devant leur tout jeune enfant qui ne sait que réagir en exprimant son opposition, en faisant des colères ou des crises.

Cela commence avant même que l'enfant acquiert le langage et beaucoup de jeunes parents, à bout de ressources, croient bien faire en donnant de petites tapes sur les fesses ou les mains de leur petit enfant sous prétexte qu'il ne comprend pas autre chose.

Ensuite, lorsque l'enfant a grandi, ils instaurent progressivement, toujours en croyant bien faire, un système de punition-récompense "Tu auras ça si tu fais ça ou si tu ne fais pas ça". Dans cet engrenage, le chantage affectif occupe souvent la première place : "Si tu m'aimes, tu dois m'obéir, faire ceci ou cela."

Ce système, qui peut donner l'illusion d'être efficace un temps, que ne ferait-on pas pour avoir la dernière game-boy, révèle malgré tout très vite ses limites. C'est donnant, donnant et l'enfant s'aperçoit très vite qu'à ce jeu là, il détient un énorme pouvoir sur ses parents. Bientôt, on ne saura plus qui est le maître-chanteur : les parents ou l'enfant.

Quoi qu'il en soit, le parents se trouvent très souvent confrontés à une escalade dangereuse pour leur porte-monnaie et pour l'équilibre familial.

La santé psychique de l'enfant y est également mise à mal dans la mesure où l'enfant se vide de ses désirs au fur et à mesure que ses parents lui accordent tout ce dont il a envie. La contre-partie de cette escalade est un sentiment de toute-puissance qui peut envahir l'enfant et lui faire croire que c'est lui qui dicte sa loi à ses parents en leur imposant tel achat ou tel autre ou en les obligeant à suivre sa volonté : sorties, fréquentations...

Dans ce dysfonctionnement familial, les repères générationnels dont l'enfant a besoin pour se construire, deviennent confus.

Certains parents, conscients des dérives de leur système éducatif, croient bien faire pour redresser la barre, de donner des fessées, des gifles ou même de menacer du martinet. Pour se déculpabiliser, ils déclarent :"Autrefois, on éduquait les enfants comme ça !". Ou encore: "C'est comme ça que j'ai été élevé et cela ne m'a pas fait de mal."

Cette page a pour but d'aider les parents qui se sont engagés sans y prendre garde dans ces impasses éducatives dont ils voudraient bien sortir. Elle a aussi l'ambition de participer à l'évolution de notre société qui va vers plus de respect de la personnalité de l'enfant.

Mais comment faire pour éduquer sans punir ?

L'autorité naturelle
Beaucoup de parents qui ont recours à ces attitudes éducatives le font par manque de confiance dans leur propre autorité. Les parents inquiets doivent donc tout d'abord se persuader qu'ils sont capables d'assumer leur rôle de parent sans avoir recours à des menaces dignes d'un autre âge. Au besoin, ils ne doivent pas hésiter à demander conseil à diverses associations ou à consulter un psychologue. Cette démarche peut les aider à adhérer avec plus de conviction à leur rôle de parents. Certaines villes proposent des lieux de rencontre entre les parents accompagnés de leurs jeunes enfants, type "Maison verte" créées par Françoise Dolto. Dans ces lieux, les enfants jouent sous le regard de leurs parents. Des professionnels de la petite enfance sont présents pour répondre si besoin est, aux interrogations des parents qui souhaitent être guidés dans leur rôle éducatif. Les échanges entre les parents eux-mêmes, sur les difficultés des uns et des autres, peut également apporter un soutien efficace. Le fait de savoir qu'on n'est pas seul à avoir rencontré tel type de difficultés peut rassurer et aider à les relativiser.

L'enfant qui dit toujours non
Tous les jeunes enfants passent par une phase d'opposition. Dire "non" pour le jeune enfant, c’est souvent la première manifestation de son individualité. S'il s'oppose à ses parents c'est pour mieux affirmer sa personnalité. Pour autant, les parents ne doivent pas se sentir menacés dans leur autorité lorsque le tout-petit conteste. Par contre, ce qu'ils vont faire de cette opposition leur appartient. A eux d'expliquer le pourquoi de telle interdiction ou de telle obligation. Quel que soit l'âge de l'enfant, cela passe par la parole avant tout. Tout doit être expliqué au tout-petit dans le langage le plus approprié. Le message le plus simple est souvent celui que l'enfant va le mieux comprendre. "Tu dois aller au lit maintenant parce que tu es fatigué" "Tu ne peux pas manger ceci parce que cela te rendrait malade" "Tu dois prêter tes jouets si tu veux avoir des copains" "Tu ne dois pas prendre le jouet du voisin sans lui demander s'il est d'accord".

Bien sûr, dans la période qui suit l'acquisition de la marche, les parents se sentent quelquefois démunis parce que leur enfant, qui ne maîtrise pas encore le langage, veut tout explorer dans son environnement au risque de faire de grosses bêtises. Mais c'est justement en parlant avec l'enfant qu'il va acquérir le langage. En tout état de cause, l'enfant comprend beaucoup de choses avant de pouvoir les énoncer. Quoi qu'il en soit, plutôt que de donner de petites tapes quand l'enfant se met en danger, c'est aux parents qu'il appartient de faire en sorte que la situation ne soit pas dangereuse pour l'enfant. Les jeunes enfants se construisent en s'identifiant à l'adulte, donc, si vous tapez votre enfant, ne vous étonnez pas de le voir, par la suite, procéder de même à votre égard. Ce type de relation qui s'instaure souvent dès le plus jeune âge sera, lorsque l'enfant va grandir, bien difficile à corriger.

Lorsque l'enfant grandit
Eduquer un enfant sans punition doit rester l'objectif de toute éducation.
Les principes de la petite enfance restent valables et ils seront d'autant plus faciles à mettre en oeuvre qu'ils ont été à la base de la relation avec le tout-petit enfant.

C'est à dire toujours et toujours expliquer le pourquoi de principes éducatifs, qui doivent avoir pour but de responsabiliser l'enfant à son propre destin :"Tu travailles pour toi, si tu fais des efforts, quand tu seras grand, tu pourras faire un travail qui te plaît".

C'est aux parents également de montrer le droit chemin en matière de citoyenneté : respect de l'autre, respect de la différence. Toutes valeurs qui sont d'ailleurs reprises à l'école. Tous les acteurs du système éducatif doivent en effet avoir un discours et des actes cohérents pour que l'enfant puisse adhérer à ce discours et le mettre en actes.

Bien sûr, il y aura des ratées dans ce système sans punition mais lorsque l'enfant devra être repris à l'ordre, la notion de réparation prévaut sur la notion de punition.

La réparation
Lorsqu'il y a un manquement aux principes éducatifs en vigueur, que ce soit à l'école ou à la maison, il faudra avoir recours encore au langage.
Parler avec l'enfant pour comprendre le contexte, l'enchaînement des faits qui ont abouti à la mauvaise action. Bien souvent, l'enfant croit être dans son bon droit en tout bonne foi. L'aider à comprendre les conséquences de son acte pour mieux éviter la récidive.

S'excuser auprès de celui qui a été lésé est souvent un bon moyen de réparer "l'outrage".

Si les dégâts sont matériels, on peut imaginer un moyen de réparation qui compensera le dommage. Aider l'enfant à réparer c'est aussi le déculpabiliser par rapport à l'acte répréhensible.

Cependant, le rôle des parents est malgré tout de lui faire prendre conscience que tout n'est pas toujours réparable, et que cela le sera de moins en moins au fur et à mesure qu'il va grandir et devenir adolescent.

En tout état de cause, lorsque l'enfant semble prendre plaisir à faire bêtise sur bêtise, cela doit alerter les parents. L'enfant exprimant bien souvent un malaise à travers cette répétition. C'est souvent le seul moyen inconscient qui lui permet de dire à son entourage que quelque chose ne va pas. La consultation d'un service spécialisé dans la psychologie de l'enfant est alors souvent la solution à privilégier.
Fin

Références
http://perso.orange.fr/genevieve.cavaye/puinitions.htm

Pour approfondir le sujet :
Jacqueline CORNET, Faut-il battre les enfants ?, éd. Hommes et perspectives, 1997.
Sophie GUILLOU, "Pour une nouvelle autorité des parents sans le retour du bâton", Milan, 1999.
Maud MANNONI, "Education impossible", Seuil, 1973.
Alice MILLER, "Libres des savoir", Flammarion, 2001.
Olivier MAUREL, "La fessée", éd. La Plage.
Eirick PRAIRAT, "Sanction et socialisation", P.U.F. 2001.
Eric DEBARDIEUX, "La violence dans la classe", E.S.F., 1990.

Annuaire gratuit