dimanche, février 18, 2007

Les enfants et les problèmes de comportement

Début Il arrive à tous les enfants de ne pas toujours bien se conduire. Ceci est toujours pénible pour nous les parents car nous voudrions tous être les parents parfaits d’enfants sages comme des images!

Il y a plusieurs raisons qui motivent la mauvaise conduite d’un enfant et plusieurs moyens que vous, en tant que parents, pouvez utiliser pour l’aider à améliorer son comportement. Les comportements difficiles incluent:

•l’emploi d’un mauvais langage;

•un comportement agressif ou violent;

•les dommages aux biens;

•le mensonge;

•le vol;

• le refus de coopérer aux tâches nécessaires, comme s’habiller le matin, aller au lit le soir ou faire ses devoirs.

La mauvaise conduite intentionnelle et non intentionnelle

Les enfants peuvent avoir une mauvaise conduite accidentelle ou intentionnelle. Il est important de faire la distinction entre les deux. Par exemple :

• La mauvaise conduite accidentelle – Au cours d’un combat amical de balles de neige, votre enfant de huit ans en blesse un autre parce qu’une pierre s’est retrouvée accidentellement dans la balle de neige.

• La mauvaise conduite intentionnelle – Votre enfant vole une friandise au dépanneur du coin suite à votre refus de lui donner son argent de poche deux jours d’avance.

Pourquoi les enfants se conduisent-ils mal?

Les causes d’une mauvaise conduite peuvent être très évidentes ou encore cachées ou sous-jacentes. Voici quelques raisons possibles :

• l’impulsivité et l’inexpérience – Souvent, la mauvaise conduite est le résultat du manque de prudence ou de bon sens de l’enfant. Par exemple, l’enfant de huit ans qui a lancé la balle de neige était excité et avait du plaisir (impulsivité). Il est encore trop jeune pour réaliser que même les actions les plus innocentes peuvent s’avérer dangereuses lorsqu’elles sont exécutées avec insouciance (inexpérience).

• la révolte contre les règles – Personne n’aime se faire dire quoi faire, y compris les enfants. Toutefois, ces derniers se font continuellement dire quoi faire et comment le faire! Il n’est donc pas surprenant qu’ils se conduisent mal à cause d’un sentiment de rancœur ou de colère. Par exemple, votre enfant de trois ans peut frapper un petit camarade en raison de votre insistance à lui demander de partager ses jouets. De la même façon, votre adolescent peut crier, jurer et claquer les portes après s’être vu demandé à plusieurs reprises de ranger sa chambre.

• un sentiment de rancœur et de colère en raison d’un traitement injuste – Nous défoulons parfois notre propre colère et nos frustrations sur nos enfants. Nous crions après eux parce qu’ils sont bruyants, alors que la vraie raison de notre colère découle d’un événement qui s’est produit au travail. Il nous arrive tous à l’occasion d’agir de cette manière. Toutefois, si cela devient une habitude, nos enfants finiront par réagir en montrant des comportements de rancœur et de colère.

• la frustration causée par une trop grande pression –Nous poussons parfois nos enfants à réaliser des buts trop grands, trop rapidement. Si on pousse toujours un enfant à faire des choses, comme se tenir debout sur des patins avant qu’il ne soit physiquement prêt à le faire ou participer à des jeux qui sont trop difficiles pour son âge, il pourrait éventuellement refuser d’apprendre de nouvelles choses à la maison ou s’appliquer moins à l’école.

• les craintes : réelles ou imaginaires – Si votre enfant refuse soudainement de faire des choses qu’il avait l’habitude de faire, cela est peut-être dû à une crainte réelle ou imaginaire. Par exemple, votre enfant peut soudainement refuser de monter dans l’autobus scolaire parce qu’il a été effrayé par un enfant plus grand que lui et hostile qui prend maintenant le même autobus (réel) ou il peut refuser d’aller se coucher car «un Tyrannosaure est caché dans son garde-robe!»(imaginaire).

Que pouvez-vous faire pour modifier un comportement difficile?

Parmi les choses les plus importantes que vous puissiez faire il y a le fait d’être patient, d’éviter de perdre son sang-froid et de se rappeler que l’amour donne toujours de meilleurs résultats que la punition. Réfléchissez avant d’agir. Posez-vous des questions. Passez ensuite à l’action aussi calmement et avec autant de bienveillance que possible.

• Est-ce que mon enfant sait qu’il est aimé? Assurez-vous que votre enfant sache que vous l’aimez. Le dire souvent aux enfants ne leur fait pas de mal. L’amour attire l’amour. Il est beaucoup plus difficile pour une personne, peu importe son âge, de se conduire d’une manière qui blessera une personne qu’il aime.

• Est-il nécessaire que mon enfant fasse cela, ou est-ce correct qu’il puisse faire des choix? Evidemment, dans certaines situations, il est impossible de donner un choix à vos enfants. Les comportements dangereux, destructeurs, malhonnêtes ou grossiers doivent être corrigés et les enfants doivent apprendre à reconnaître les limites. Accordez-leur cependant une certaine liberté de choix : leurs vêtements, leur déjeuner (en autant que ce soit nourrissant!) et la planification de leur temps entre les devoirs et le jeu.

• Mon enfant l’a-t-il fait exprès? Se fâcher contre un enfant en raison d’une mauvaise conduite occasionnée par son manque de prudence ou de bon sens peut faire plus de tort que de bien. Dans le cas de l’enfant de huit ans à la balle de neige, vous pourriez aborder ce problème en profitant de l’occasion pour lui enseigner quelques leçons de base en matière de sécurité. Cependant vous devrez sans doute répéter de telles leçons à maintes reprises avant que votre enfant puisse, de lui-même, évaluer les risques avant d’agir sans que vous ayez à y mettre votre mot.

• Si je m’énerve cela empirera-t-il les choses? Supposons que votre enfant de trois ans se rende dans votre chambre à coucher et brise un collier de perles après avoir été réprimandé. Il est évidemment fâché et, si vous réagissez avec fureur, vous allez alimenter un cycle de colère dont il vous sera difficile de vous sortir. Dites à votre enfant que vous comprenez sa colère qu’il soit en colère et encouragez-le à exprimer ses sentiments avec des mots et à trouver une solution pour réparer les dommages causés.

• Apprenez à utiliser la méthode du repos pour aider votre enfant à retrouver son calme et sa maîtrise de soi. Donnez-lui un moment de solitude, non pas comme punition mais plutôt pour lui donner la chance de se remettre d’un épisode de mauvaise conduite. Envoyez votre enfant dans sa chambre et encouragez-le à lire, à colorier ou à jouer avec un de ses jouets préférés jusqu’à ce qu’il se soit calmé.
Essayez ensuite de discuter du problème de comportement de façon constructive avec lui.

• La punition donnée était-elle trop sévère? Si vous avez puni votre enfant alors que vous étiez en colère, il est possible que vous ayez l’impression d’avoir été trop strict. Fiez-vous à vos sentiments. Rappelez-vous que changer d’idée n’est pas nécessairement un signe de faiblesse. Les enfants ont un sens très prononcé du « franc-jeu » et ils respectent un adulte qui change d’idée afin d’être plus juste.

• Essayez d’établir des routines régulières pour vos enfants. Les enfants ont besoin de la sécurité que procurent la routine et les activités régulières dans un environnement stable. La sécurité et la stabilité aident les enfants à se comporter de manière stable et coopérative.

• Prévoyez parfois sortir de la routine afin d’éviter l’ennui. Une fois établies, les routines peuvent être brisées pour des raisons spéciales. Les activités hors routine donnent aux enfants l’occasion de s’amuser et de voir de nouvelles choses, tout en sachant que, par la suite, ils reviendront à la sécurité de leur routine habituelle.

• N’oubliez pas que chaque enfant a besoin de savoir qu’il y a des limites. Imposer des limites et insister calmement mais fermement sur certaines normes de conduite donnera un sentiment de sécurité à votre enfant.

Pour en savoir davantage

Si le comportement difficile de votre enfant vous inquiète et que vous croyez avoir besoin d’une aide supplémentaire à celle que peut fournir la famille et les amis, sachez qu’il existe des livres très utiles à cet égard ainsi que des cours et des ateliers portant sur le rôle parental.

Si les problèmes de comportement de votre enfant sont graves et fréquents, demandez à votre médecin de famille de vous référer à des thérapeutes qui travaillent avec les enfants. Vous pouvez aussi communiquer avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale afin d’obtenir de plus amples renseignements au sujet des ressources et des services de soutien offerts dans votre région.
Fin

Source
http://www.cmha.ca/bins/content_page.asp?cid=2-29-66&lang=2

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